22 Mai 2025
mavie Quand j’ai accepté une demande pour un formateur python pour des troisièmes communiqué par Maryse Scarfo sur le canal de communication d’Astrolabe; la CAE dans laquelle j’exerce mon activité d’indépendant; j’étais chez un autre membre de la CAE connaissant bien cette problématique et l’univers de l’éducation qui m’a suggéré d’utiliser le jeu en ligne py-rates. Je l’en remercie. mavie
J’avais déjà vu ce site et même joué un peu avec et cela a été une évidence, http://py-rates.fr est vraiment le support que je devais utiliser pour, via le jeu, pouvoir introduire la programmation.
Le jeu lui-même est simple, un ou une pirate au choix doit suivre des indications données via un programme python pour parcourir des plate-formes avec divers obstacles pour récupérer le trésor dans son coffre.
Durant l’échange téléphonique avec l’organisatrice de l’événement
j’ai découvert que ce n’était qu’un parmi trois volets de
sensibilisation au numérique qui est une des activités de l’association
.
3 ateliers par groupes de neuf élèves auront lieu, avec cinq ordinateurs
et un vidéo projecteur.
Ayant que quelques heures pour préparer mon atelier qui avait lieu le lendemain, j’ai validé que l’outil était effectivement utilisable sans contraintes.
L’avantage du site en ligne est le fait qu’il n’y a pas de procédure d’installation et que fonctionnant via un navigateur il est indépendant du systèmpe
S’appuyant sur un site en ligne, il m’était absolument obligatoire d’avoir un accès à internet, ce qui est un pré requis non contraignant actuellement.
Je devais m’assurer
Le site http://py-rates.fr répondait à toutes ces questions, et bien d’autres encore car il a été spécialement réalisé par son concepteur dans une optique éducative et j’ai pu vérifier dans mes recherche qu’il est très utilisé en sciences numériques et technologie (SNT).
Sur le site d’ailleurs, dans le ‘A propos’, on découvre que Matthieu BRANTHÔME, maître de conférence en informatique à l’université de Rennes et à l’IUT de Lannion a réalisé ce projet lors de sa thèse sur l’enseignement-apprentissage de la programmation informatique dans l’enseignement secondaire.
Intéressé par le programme lui même et pour m’assurer qu’en cas d’absence d’accès réseau, je sois en mesure de jouer le jeux, j’ai entrepris de regarder si je pouvais héberger le code jeu sur ma machine.
Le jeu fonctionne pratiquement entièrement dans le navigateur et donc une fois téléchargé l’ensemble des ressources, il doit être possible de le lancer sur une machine en local. Cependant la possibilité de sauvegarder les parties laisse penser qu’il y a un base côté serveur conservant les identifiants de parties et le code déjà réalisé.
S’il est possible techniquement de ‘pomper’ le contenu du site, ceci n’est pas légal sans licence le spécifiant ou bien à être vraiment un pirates ;-), encore que si cela avait été pour mon utilisation personnelle cela serait peut-être différent.
Je n’ai pas trouvé la licence ni le code source du projet, en cherchant un peu j’ai vu dans la thèse d’une part que code avait déposé et d’autre part qu’il y avait une intention de passer ce code sous licence libre (GPLv3) ultérieurement mais cela n’avait pas eu lieu. C’est un peu dommage, j’aurais eu plaisir à modifier le code très légèrement pour, par exemple, permettre lors de l’atelier d’utiliser le visage de l’élève en pirate…
En regardant un peu ce qui était téléchargé, j’ai pu constater que les polices de caractères fournies par google étaient utilisées, ce qui cause un souci car ceci est utilisé comme procédé de suivi par google; mais ce n’est pas un souci ici, les ordinateurs sont fournis et donc ne sont pas en lien avec les données personnelles et les comptes google associés des élèves. J’aurais pu obtenir des informations en contactant le concepteur de ce site, mais pour le coup il était un peu tard. C’est une action à réaliser que je note, j’aurais cette page de blog comme référence.
Enfin, nous voici à la maison des associations de Rennes où nous sommes accueillis par l’équipe et nous préparons rapidement la salle où a lieu l’atelier. Manquant de temps pour mettre en place mon ordinateur portable avec l’accès au réseau j’opte pour une option plus radicale, nous connecterons le vidéo-projecteur directement sur le portable d’un groupe d’élève. Et ce choix s’est révélé une bonne pioche. Les élèves arrivent nous nous présentons rapidement, et ils ont le droit à une collation avec des croissants et se répartissent en trois groupes. Autour des trois tables placées à l’extérieur, le beau temps au rendez-vous, je peux constater que les groupes sont différents, un avec pratiquement que des filles, un avec un mélange de filles et de garçons et un avec un majorité de jeunes racisés. L’atelier débute et les élèves se répartissent par deux devant les ordinateurs, on commence sans tarder. Je branche donc le vidéo-projecteur sur le pc du binôme le plus proche et on débute.
Et je m’envole, l’informatique est une passion qui m’anime depuis mes treize alors bien-sûr j’ai beaucoup de choses à dire. Mais cet article ne serait pas suffisant et ce n’est pas le sujet principal ici. Les élèves eux n’ont pas eu la chance de pouvoir l’éviter, il semble cependant qu’ils ne m’en ai pas tenu rigueur.
Et je constate que la difficulté principale n’est pas la programmation mais l’utilisation du PC lui-même, en particulier, du clavier et du copier/coller. Laisser la touche Ctrl enfoncée pour taper le C pour copier n’est pas un automatisme. L’autre petit souci avec le clavier est le fait qu’un des portable mis à disposition aimablement était un mac et trouver la touche Ctrl qui est la pomme ( une sorte de % ) n’est pas évident.
Le choix de laisser le vidéo-projecteur branché sur l’écran d’un groupe d’élève a été un bonne idée, forcée par le destin, cette sérendipité dont j’aime toujours à utiliser le mot si pompeux. Ainsi les élèves entre eux sont au même niveau, ils peuvent voir qu’il ne sont pas les seuls à galèrer un peu et peut-être aussi ceux qui ne sont pas sur le vidéo-projecteur sont soulagés. Le câble n’étant pas assez long, seuls les deux premiers binômes sont connectables, en fait c’ets aussi un bon point, car ceux qui ont un caractère plus timide et auraient pu être destablisés ne se mettent pas au prmier rang, enfin c’est ce que je pense, je ne suis pas psychologue non plus. L’autre intérêt est que cela me laisse les mains libre et je peux facilement me déplacer d’un pc à l’autre, je ne suis pas non plus en mode cours où tout le monde doit me regarder.
La première chose que je fais, je leur dit de passer en mode rapide, le mode lapin, que j’aurais pu espérer un peu plus rapide, un mode guépard ne m’aurait pas déplu. En effet c’est après de nombreux essais et erreurs que l’on corrige le programme et il recommence au début à chaque fois. Peut-etre uniquement les dernièrse lignes pourraient elle être exécutées plus lentement…
Et ils progressent, le premier niveau qui introduit les boucles est efficace, arrivés à la dixième ligne de code un bandeau rouge s’affiche dessous et ils ne peuvent pas en ajouter. Ils comprennent assez vite que cela fait partie des contraintes, parce que peu les ont lus, ils se sont lancés directement dans le jeu, comme d’ailleurs je l’ai fait la première fois que j’y ai joué. Trouver la boucle est un peu plus compliquée, et l’indentation de quatre caractère nécessite un peu d’effort. L’aide fournie avec la correspondance avec scratch est très bonne, les élèves de troisième ont tous déjà fait du scratch, ça leur parle. Le niveau pose moins de difficultés, juste le temps de comprendre que les fonctions ont changées. L’atelier ne dépassant pas la demi heure nous n’aurons au mieux que l’occasion d’arriver au niveau trois, ce qui je trouve est un belle réussite. Sur le niveau trois l’utilisation des variables est un point compliqué. Et le temps est bien court pour couvrir ce sujet crucial.
J’explique rapidement la différence entre un simple automate et un programme, en particulier j’ai apporté des poulpes imprimés en 3D et j’explique que les mouvement de la tête provienne d’un code automate, il se répète et ne prend pas en compte l’environnement, si mon chat décide de sauter sur l’imprimante et de pousser le fil, l’impression continuera à imprimer dans le vide.
Durant la présentation j’explique que le programme qui fait tourner le jeu est en javascript et non en python qui est le code qui dirige le pirate, et je dis explicitement que cette information pourra leur servir…
A la fin de l’atelier alors que certains élèves sont déjà en train de se lever pour partir et d’autres ne veulent pas quitter le clavier, je pose une question, ‘Le premier qui réponds aura une surprise : En quel langage a été fait ce site ?’, j’ai des python qui fusent, mais la réponse qui a gagnée est ‘ça commence par un ’J’’.
Et la gagnante en l’occurrence repart avec le poulpe imprimé, il y a des effusions de remerciements, ils ne s’attendaient pas à cette surprise !